Vers des références communes : documenter l’approche territoriale de l’organisation des solidarités (suites LUX-09 Atelier 7)
À l’échelle internationale :
Le 25 avril 2009, les conclusions de l’Atelier dégagent un consensus : pour organiser les solidarités, il faut équilibrer ou compléter les approches thématiques par une approche territoriale des initiatives, locales ou régionales. Cette question sera placée à un niveau d’importance élevé pour la 5ème rencontre du RIPESS en Asie. Pactes Locaux acceptent la responsabilité de mettre en œuvre ce consensus avec l’Asian Alliance for Solidarity Economy (AA4SE) et s’engagent dans la préparation de la rencontre de « Manille 2013 ».
Le premier pas a été fait pour la Rencontre asiatique de l’économie solidaire à Tokyo, en novembre 2009, préparée dans le cadre d’un Forum trilingue sur le site internet d’ALOE.
« La dimension pratique à travers le partage d’expériences et les études de cas (...) est la contribution la plus importante de la réunion de Tokyo : expériences régionales ou nationales de l’UE, des Philippines ou la Corée ; nombreuses histoires de Malaisie, Inde, Népal et Japon ont ajouté des réflexions sur des modèles et des expériences. À long terme, nous devons élaborer un cadre pour la documentation, l’analyse et les leçons apprises. L’apprentissage de la méthodologie utilisée par les Pactes Locaux nous servira pour le développement du voyage apprenant au niveau local, intégrant la gouvernance locale et la démocratie, l’empowerment des citoyens locaux, le développement local, car il s’agit d’une approche globale plutôt que fragmentaire. »... Denison Jayasooria : Président du Forum asiatique de l’économie solidaire.
Voir documents joints.
À l’échelle européenne :
Lux’09 vérifie l’intérêt de cette mutualisation pour d’autres territoires. Elle a retenu l’attention du Comité des Régions européennes <http://www.cor.europa.eu/ateliers> dans le contexte de l’adoption, en juin 2009, de la « gouvernance multi niveaux » comme ligne de conduite, dans le cadre du projet européen à 2020.
Cette rubrique rassemble des expériences territoriales françaises, européennes et internationales et des « études de cas », sur un format-type que vous trouverez ci-joint (à remplir en trois langues).
COMMENT S’ASSOCIER ?
Mise en route d’un processus de collecte
Voir fiche jointe (langues : français, anglais, espagnol)
Objectif : Recueillir un premier ensemble de fiches d’expériences et commencer à définir un cadre de références partagées pour conduire une politique de la preuve par l’exemple, coordonnée à l’échelle intercontinentale.
Productions :
Novembre 2010 : Une documentation d’expériences récentes pour la préparation de l’année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale : Des Pactes locaux aux P’Actes européens
Début 2011 : Un bilan et des perspectives, à partir de cette étape expérimentale, pour le Forum asiatique de Kuala Lumpur en 2011.
Intervention au Forum de Kuala Lumpur Voir : http://www.pactes-locaux.org/bdf/docs/kl2011mtheveniaut.pdf
DÉFINITION DU TERRITOIRE ADOPTÉ LORS DU FORUM PRÉPARATOIRE de la Rencontre asiatique de l’économie solidaire (Tokyo, novembre 2010)
Qu’entendons-nous par territoire ?
Le terme a des significations extrêmement différentes, selon les cultures et les langues. Pour nous, ce n’est pas simplement, ni même principalement, une étendue de terre appartenant à un état sur laquelle s’exerce une autorité. Le territoire est la base locale de l’existence sociale où s’organisent les relations interpersonnelles d’échanges familiaux, culturels, productifs, etc.
entre des habitants qui partagent les destinées d’un même espace -de vie (natifs, adoptifs, migrants…) ;
entre des organisations aux fonctionnalités multiples (entreprises, collectivités, états, réseaux, d’entraide, etc…) ;
entre ces personnes et ces organisations avec leur environnement naturel.
Ces relations territoriales sont nécessairement ouvertes sur l’extérieur. Car, dans le monde d’aujourd’hui, les interdépendances se sont multipliées. La résolution de problèmes aussi concrets que l’habitat, l’alimentation, l’aménagement, les infrastructures, l’emploi, l’usage des ressources naturelles, la répartition des moyens disponibles, etc. doivent tenir compte :
des contraintes et des atouts d’une production et d’une distribution des biens et des services mondialisées ;
des insuffisances actuelles de la gouvernance internationale pour gérer, de façon équitable et efficace, les ressources naturelles (biens communs planétaires) de façon appropriée à la diversité des situations (écosystèmes, métropoles surpeuplées, territoires désertiques, etc).
Dans la perspective prochaine d’un pétrole à 200$ le baril (2-3 ans), le retour vers le local et le régional, la production de biens, notamment alimentaires dans un territoire plus rapproché est inéluctable. Dans ce contexte, les questions posées aux territoires de vie au quotidien et aux territoires de projets, sont de faire la preuve de leurs capacités :
de mobilisation de toutes les forces dynamiques de la société : acteurs de l’économie, de la culture, de l’environnement, du politique et de la société civile pour trouver des réponses locales
d’organisation des solidarités, et localement, et aux différentes échelles de gouvernance.