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20 au 24 octobre 2010
Réunion des Réseaux Africains d’Economie Sociale et Solidaire
Kenitra, Maroc

Les représentants de 16 pays africains ainsi que des experts et spécialistes d’Amérique, d’Afrique, d’Europe et du Bureau International du Travail participeront à cette rencontre, qui doit définir une feuille de route commune pour la promotion de l’économie sociale et solidaire et créer un cadre de concertation entre les acteurs du développement non gouvernementaux.

Le Maroc a été choisi pour accueillir cette rencontre en raison des progrès importants réalisés dans le domaine du développement humain, particulièrement le grand chantier de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), a indiqué M. Abdeljalil Cherkaoui, président du Réseau Marocain d’Economie Sociale et Solidaire (REMESS) lors d’une rencontre avec la presse.

Beaucoup de pays africains, a-t-il dit, veulent profiter de l’expérience marocaine dans ce domaine. Cette rencontre, a-t-il ajouté, sera aussi l’occasion pour structurer les réseaux africains agissant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, qui constitue une alternative pour lutter contre la pauvreté, le chômage et la marginalisation.

L’économie sociale et solidaire, a-t-il insisté, doit être prise en compte dans tous les programmes et projets, y compris les projets structurants. La rencontre de Kénitra s’inscrit dans le cadre de la vision de la conférence du BIT, qui avait eu lieu du 19 au 21 octobre 2009 à Johannesburg, en Afrique du Sud, et répond aux recommandations des réseaux africains de l’Economie Sociale et Solidaire, réunis à la rencontre internationale Lux 09, tenue en avril 2009 à Luxembourg sur la thématique "La Globalisation de la Solidarité".

La question de la pauvreté, qui frappe un certain nombre de pays africains, revient souvent dans les négociations des programmes d’aide au niveau international.

Le potentiel africain, qu’il soit naturel ou culturel, est souvent mal exploité par les populations locales et ne fait enrichir que les intermédiaires étrangers qui profitent de l’inconscience et l’ignorance des autochtones, sous parfois, des arguments et discours humanistes de bienfaisance, indique une note du REMESS.

Les alternatives de développement proposées au niveau international privilégient des schémas classiques où le capital prime sur l’humain et la notion de gain prend le dessus sur les valeurs du développement durable et équitable, ajoute la note.