études de cas

Avril 2009
BASE Sud Audois (Bureau pour l’Action Solidaire dans l’Espace Sud Audois) pour contribuer au développement économique local par une stratégie solidaire du partage de l’expérience, France
Atelier 7 Lux’09
Martina Wollny

1- Fiche d’expérience (Atelier 7)
2 – Journée d’échanges avec la délégation internationale, à Luc-sur-Aude accueillie par Jean-Claude Pons, maire .

1- Fiche d’expérience (Atelier 7)

Association 1901- Siège social : 9, rue Gambetta – (F) 11260 Espéraza
www.base-sud-audois.frinfo@base-sud-audois.fr

Données de cadrage/ rayon d’intervention Pays de la Haute Vallée de l’Aude : 149 communes / 41 489 habitants (RP99) Densité : 14% de la population du département pour 30% de sa superficie.

Contexte et enjeu

Le Pays de la Haute Vallée de l’Aude situé au sud de l’axe Toulouse -Narbonne est un territoire rural confronté à la dévitalisation. La diminution de sa population malgré la vigueur du mouvement migratoire, la fermeture des dernières entreprises de main-d’œuvre engendrent des conséquences telles que la mutation des fonctions et des usages de l’espace rural, la poursuite et l’aggravation de l’exclusion.
Dans ce contexte, le BASE Sud Audois se constitue en novembre 2000 comme plate-forme associative pour apporter la contribution d’acteurs locaux engagés dans des activités d’insertion et d’installation de nouveaux actifs, de services aux collectivités, de développement local, de travail social et de consultance pour un "mieux vivre ensemble".
Ils font le choix de « mettre en commun leurs compétences et leurs moyens pour consolider les solidarités actives à l’échelle du territoire de la Haute Vallée de l’Aude, améliorer l’impact d’une économie plus solidaire et d’un modèle de développement respectueux des personnes et des ressources naturelles » (art. 2 des statuts).
Ils sont convaincus qu’une nouvelle culture des échanges est possible, que les ressources de ce territoire sont avant tout ses ressources naturelles et ses habitants.

Le BASE Sud Audois est une plate-forme qui produit des connaissances utiles à l’action, encourage le partage d’expérience, le débat public, mène des actions concrètes pour créer des occasions de se rencontrer.

Dans l’historique des événements organisés par le BASE Sud Audois s’inscrivent :
- 2002, 2003, 2004 : Des marchés solidaires de Noël : « des coups de main pour des coups de maître ». Ils révèlent l’existence d’artisans d’art et d’artistes cherchant à vivre de leur art.
- 2002 : L’animation de la Commission Economie solidaire dans le cadre des travaux de constitution du Pays de la Haute Vallée de l’Aude. Suite à une délibération du Syndicat mixte de la Vallée de l’Aude et des Pyrénées audoises le BASE Sud Audois est mandaté pour promouvoir l’économie sociale et solidaire dans la Haute Vallée de l’Aude.
- juin 2003 : Le Forum des initiatives solidaires, doublé d’un marché. Il met en discussion les finalités et les perspectives d’« une autre économie » dans le contexte d’échanges mondialisés, subis/voulus par la Haute Vallée de l’Aude.
- 2003 / 2004 : L’étude sur la migration démontre l’importance du choix de vie comme facteur humain bénéfique pour le développement économique local, à certaines conditions.
- 2005 : Le 1er annuaire des acteurs et initiatives solidaires (2005) répond au besoin d’information entre les diverses composantes de la population. Il propose des critères qualitatifs pour caractériser les solidarités territoriales.
- 2007 : Une Foire aux Expériences est ouverte à tout public, prioritairement les « entreprenants en herbe ». Elle met en valeur les démarches de 34 exposants créateurs d’activités, individuelles ou collectives, dans divers secteurs économiques. Rien à vendre, car dans ce partage d’expériences « la monnaie d’échange, c’est l’échange ».
- 2008 : Ouverture d’un site internet, la 1ère plateforme virtuelle d’information et d’échanges de la Haute Vallée de l’Aude. Les objectifs du site internet sont de capitaliser 7 ans de production de connaissances et d’activer les échanges et mises en relation par des rencontres.

Acquis

En huit ans d’activité le BASE Sud Audois a développé de réelles capacités d’ingénierie territoriale pour produire des connaissances utiles à l’action de façon participative. Son projet, le même depuis son origine, est de contribuer au développement économique local « par une stratégie solidaire du partage de l’expérience ». Ainsi, le BASE Sud Audois souhaite fournir une réponse au besoin en information « de qui fait quoi sur le territoire » par la mise à disposition et l’animation d’un espace virtuel collaboratif invitant tout un chacun, habitants et acteurs à participer à la vie du site et, par extension, à celle du territoire.
Le site, construit autour de l’Annuaire, aujourd’hui informatisé, propose un espace de paroles sous forme d’actualités, d’articles et de forums. Il souhaite faire circuler l’information utile, promouvoir les initiatives locales, créer des occasions de se rencontrer pour échanger expériences, idées et méthodes, fédérer les acteurs. C’est un chemin pour circuler du virtuel jusqu’au concret pour partager une intention de projet à mettre en œuvre, un appel à s’associer à d’autres.
L’autre objectif du site est de promouvoir l’usage de l’outil informatique, de faire évoluer les pratiques d’échanges via une plateforme collaborative raccourcissant les chemins logistiques et géographiques, rapprochant les acteurs des fois assez éloignés les uns des autres en milieu rural.

Perspectives

Le site, ouvert depuis à peine un an, enregistre un nombre d’utilisateurs en constante évolution et bénéficie d’une notoriété croissante. L’animation de cette plateforme virtuelle assurée par un comité éditorial est complété par un travail relationnel sur le terrain. L’interaction avec les différents publics confirme le besoin en information à échelle territoriale. Ces échanges ont permis d’identifier les besoins en formation aux TIC et d’orienter l’action vers une sensibilisation de ce public rural à l’usage de l’outil informatique au quotidien et/ou dans la vie professionnelle. Ces constats mettent en perspective l’évolution du projet vers la mise en place d’un Espace Numérique Public combiné à un centre de ressources participatif.

Enjeux et contraintes

Aujourd’hui, le manque de moyens financiers représente un réel frein à l’action et à son développement. La contrainte de recourir au bénévolat comme seul moteur empêche la professionnalisation, conduit à l’épuisement, met la continuité de l’action en danger. Le peu de soutien des financeurs publics crée une incertitude quant à la pérennisation de l’action qui obscurcit la prospective. « Jusqu’à quand allons-nous continuer à faire les choses bénévolement ? » Souvent, la politique locale ne permet pas une visibilité adéquate des stratégies politiques territoriales ce qui complique l’orientation et l’adaptation de son projet à une stratégie commune de développement territorial. Il est difficile d’avancer dans le brouillard, de développer nos idées et potentialités, ensemble, de manière cohérente.
Cette situation oblige à réfléchir sur d’autres ressources financières qui permettront d’inscrire l’action dans la durée. Mais emprunter la voie entrepreneuriale engendrera une toute autre approche : un « service à la population » régi par l’offre et la demande du marché et ses conditions de réussite. Pour sortir de cette ornière, il faudra se poser la question quelle place veut occuper la société civile comme « 3e pilier » d’un développement économique durable, respectueux des ressources naturelles et humaines et sous quelles conditions ? Quelle place occupe-t-elle dans les yeux des financeurs publics, des collectivités territoriales ? Est-elle reconnue à sa juste valeur ?

2 –Journée d’échanges avec la délégation internationale, à Luc-sur-Aude accueillie par Jean-Claude Pons, maire .

Le 20 avril 2009 – La Journée du BASE Sud Audois (à compléter des visites du matin)

Le soir à la Salle des Fêtes de Luc-sur-Aude, accueil par le Maire, Jean-Claude Pons.

Une trentaine de personnes assistent à la réunion, parmi lesquelles une conseillère générale et des techniciens du Conseil général de l’Aude, des porteurs de projet et des habitants.

Introduction de Jean-Claude Pons : un maire rural engagé dans l’international.

Élu aux dernières élections municipales, il est aussi expert certificateur pour la FAO, dans le domaine de l’agriculture biologique. C’est à ce double point de vue qu’il présente son engagement.
Ici, l’approche aménagement est plutôt tournée vers le social, le politique l’organisationnel, ailleurs aménagement business sont deux choses tout à fait différentes. C’est moins efficace pour générer du chiffre d’affaires.

En France, on ne sait pas bien dépasser les cadres réglementaires et législatifs ; ils sont puissants et structurants. Il prend l’exemple de la Zone artisanale en Haute Qualité Environnementale (HQE) dont il a porté le projet. Il s’est heurté à tout un tas de choses, pas forcément des oppositions. L’idée a été progressivement dégradée pour en faire quelque chose qui a perdu sa personnalité.

Se déplaçant beaucoup, il se rend compte que le monde est petit et que nos problèmes sont les mêmes qu’ailleurs, à de plus petites échelles, certes, mais les mêmes… Car la brutalité de la globalisation et des relations économiques qu’elle installe est aux commandes, ici comme ailleurs. Et parce que partout les problèmes à gérer, les contraintes sont identiques : l’eau, les sols, l’urbanisation qui mange les terres agricoles…

La société française est très rigide, manque de mobilité, de souplesse. C’est corporatiste, bloqué. C’est très difficile de trouver de l’enthousiasme, alors qu’il le trouve ailleurs dans le monde.

Penser global, agir local ? Quoi faire ici, au niveau d’une petite commune ?

Tout d’abord au niveau de l’urbanisme : éviter le parcellaire isolé, recréer des échanges, être économe en ressources (eau, sol, énergie) pour pouvoir maîtriser leur usage. Relocaliser l’économie : encourager toutes les activités qu’on peut mettre en place dans une petite entité : la boulangerie (Fournil de Luc), l’agriculture, le maraîchage… car il y a de gros besoins et c’est source d’emploi. Un groupe de travail s’est mis en place avec la communauté de communes pour mobiliser tous les acteurs locaux.

Peter Wollny, président du BASE Sud Audois présente un diaporama qui reconstitue les premières étapes de la délégation internationale… et comment les échanges se sont installés.

Retour des invités : impressions de leur voyage …

Denison Jayasooria : Son grand-père, Sri-Lankais, s’est fixé en Malaisie. Depuis lors sa famille y vit. Il travaille à l’Université, aux questions ethniques.

Apprendre par le terrain est plus instructif qu’une conférence.

Avec Ben Quiñones, il travaille sur les entreprises sociales, la solidarité économique avec des groupes communautaires, par « des voyages apprenants ». Car d’habitude, on voyage en avion, on loge dans de grands hôtels, sans rien voir du terrain. Avant d’arriver ici, il ne savait rien de là où il allait, n’avait pas compris le programme (en français !). Il était réticent… Or, c’est une excellente expérience pour eux. La méthodologie est participative et apprenante. Plusieurs choses l’ont frappé : l’hospitalité de François et Martine leur permet d’entrer en relation avec des gens. Le contexte est très différent. On est en milieu rural et les expériences montrent comment l’économique peut être solidaire dans ce contexte-là. Toutes les visites sont des histoires inspirantes. Chacune montre comment les gens ont pris le temps e construire. C’est une somme de petites choses, avec des impacts majeurs sur leur contexte.

Nous avons fait un rêve, avec Ben…

-  Les petits qui décident de s’organiser peuvent changer les choses. Des personnes qui prennent en mains leurs affaires, autrement dit leurs responsabilités, peuvent apprendre à d’autres. Elles ne désespèrent pas de changer les choses. Quand 15 producteurs s’organisent pour transformer leur production de fruits, et se mettent en coopérative, ils en rassemblent plus de 200 quelques années plus tard.
-  Chaque projet a un catalyseur, et nous, ici, on est « les champions » (au sens anglophone de grands défenseurs d’une cause). Nous prenons soin des catalyseurs. Aucun n’a eu le succès facile, c’est un long itinéraire. Nous sommes « des petits grands acteurs ». C’est majeur pour redonner espoir à ceux qui n’en ont plus, pour influencer les niveaux supérieurs. C’est la grande utilité d’un groupe comme le BASE Sud Audois. Le processus est important, il faudrait partout des groupes comme ça pour capter, agréger les initiatives…
-  Le service rendu n’est pas fait pour gagner le plus d’argent, il forme les gens, il emploie des désavantagés (Parchemin), il redécouvre la culture (Pays cathare), il instaure la production du bio du producteur au consommateur (Le Fournil de Luc)…

Jean-Claude Pons : L’échantillon présent ici ne représente pas la société locale dans son ensemble.

Ben Quiñones, remercie le BASE Sud Audois qui nous aide à comprendre.

Il souligne différents niveaux d’engagement : Le premier, ce sont les projets locaux et le BASE Sud Audois pour s’en faire « le champion ». Denison en a parlé. Comment sortir de l’anecdotique ? Comment utiliser ces histoires inspirantes pour les diffuser, dans un partenariat avec les Philippines et ailleurs en Asie car Denison est un acteur clé en Malaisie ? Se tenir informé, ce n’est pas pour dupliquer, mais pour s’inspirer, comparer. Ce n’est pas pour « importer », mais pour comprendre la situation réelle. C’est se faire les catalyseurs d’une méthode pour apprendre.

Le processus d’apprentissage.

Il est le suivant :
-  Il part de l’écoute des personnes, dans leur propre contexte avec leurs perspectives , ce qui requiert d’exercer différentes fonctions :
-  L’animation et la facilitation (Martine, Peter, Martina…). Il faut parler beaucoup avec celui qui apprend, il ne dit pas « c’est ça », ou « c’est comme ça », mais il installe la relation ;
-  La documentation par des études de cas ;
-  La mise en discussion. Car il faut comprendre ce qu’on a appris. Denison et moi, le soir, on parle, le soir, avant de dormir, longtemps. Et on a fait des rêves ensemble. Il a le sentiment d’avoir compris ce qu’on veut dire quand on parle de « l’ancrage territorial ».
-  Il faudrait une « retraite » de réflexion, à partir de tout ça, sur 2 ou 3 jours., pour passer à l’étape des propositions à Lux’09, pour s’en servir en Asie.

Pour conclure, le BASE Sud Audois a un rôle social d’inspiration important, localement. Il apporte aussi du recul par rapport au quotidien et il permet de développer des partenariats entre continents.

Jacques Fiset : C’est sa troisième Rencontre mondiale du RIPESS.

À Québec en 2001 c’était intello théorique ; à Dakar 2005, il a touché du doigt du concret. En 2009, grâce à Yvon et Martine, il a l’occasion de partager ce bout de terrain ici. C’est le bonheur ! Il repart du discours du maire pour parler de ce qu’il fait. Il dirige un Centre Local de Développement, celui de la ville de Québec. Un CLD est une structure mise en place en 1993 par le gouvernement provincial pour réfléchir plus globalement, et pas en silo. C’est un outil pour le développement territorial. Croisé avec le Chantier de l’économie sociale, expression du mouvement social, c’est l’opportunité de promouvoir une économie alternative. Ils sont articulés ensemble.
Il dirige une structure qui compte 55 employés, répartis dans les divers arrondissements. Le CLD a un conseil d’administration composé des divers acteurs économiques et sociaux, 19 personnes, bénévoles. Il se réunit une fois par mois pour décider des investissements.

-  Oui, il faut des catalyseurs pour comprendre, faire comprendre et mettre en œuvre.
-  Le premier mur, c’est l’administration, nationale et locale, pour qui un travail en CLD n’a aucune signification. C’est un travail de longue haleine, jamais acquis. Chaque réussite d’un effort collectif, c’est une victoire, souvent partie de rien. Une structure toute seule ne peut pas réussir ce genre de réalisation.
-  Il faut toujours qu’il y ait des lieux de formation. Ce n’est pas parce qu’une structure dédiée comme le CLD existe, ou parce que la volonté politique existe, qu’elle est efficiente. Les élus changent, les administrations restent, c’est toujours à recommencer.
-  Ne soyez pas trop malheureux d’avoir à vous battre avec les élus, ça entretient l’imagination. Ailleurs, sachez qu’il y a des pairs qui se battent pour les mêmes choses
-  Chaque contexte est original. C’est inspirant pour lui, pour le traduire dans son territoire.

Yvon Poirier est enseignant et syndicaliste, retraité. Il a été un des piliers du « DÉC : le développement économique communautaire ».

Le syndicalisme a été un levier de fonds, avec une Caisse d’économie populaire. Le mouvement social a préexisté aux lois de 93. Maintenant, il s’occupe de réseautage international. Comme citoyen du monde, il participe à beaucoup de rencontres et voit de nombreux noyaux catalyseurs. Ils ont développé une connaissance importante des réalités, comme au Mozambique.

Échanges :

Martina Wollny : Ces approches visionnaires, sincères, sont une expérience qui fait avancer le BASE Sud Audois, comme en miroir… Mais, avec tous ces éloges extérieurs, nous, ici, nous voyons que rien n’avance. Comment faire ensemble ?

Mme Bohic-Cortès : conseillère générale du Canton de Quillan souligne une volonté commune. Ici, dans ce territoire, si nous ne faisons rien pour nous-mêmes, nous mourrons. Nous devons inventer. Et ne pas tout attendre des autres.

Jean-Claude Pons : Le développement local peut-il vivre sans une économie générale forte, sans flux de richesses ? Des solutions marginales suffisent-elles ? Ne faut-il pas faire aussi dans l’économie générale ?

Jérôme (Association Parchemin) : Il existe des ressources, des potentiels. Quand on agit, on rentre dans l’économie. Comment intégrer une économie plus large ?

Eliane Coustal : Coordinatrice de Zone (CG 11) Le développement local, c’est exploiter au mieux les ressources du territoire. Tous les acteurs rencontrés ont ramé pour arriver.

Oxane Alazard (porteuse de projet) : Espérons que ce sera moins dur pour la génération après nous !

Jacques Fiset : Pour traduire la relation économique et social, il dit souvent « l’aternative de l’économie sociale, c’est apporter l’économique dans le social et valoriser le rôle social dans l’économie libérale ». Il y a l’économie que nous contrôlons, mais il y a tout intérêt à mieux contrôler l’économie que l’on ne contrôle pas. Le développement local, c’est ça aussi !

Quelles propositions pour Lux’09 ?

Nicolas (Formateur à Batipole et créateur d’une entreprise NTIC) : La priorité, c’est l’éducation, les processus apprenants. Être mieux armé pour mieux agir.

 ??? : Il faut de la bonne foi en face et pas de l’effet d’annonce.

Suzanne Mélix, (directrice d’ESPERE) : propose une analyse de ce territoire à partir de son expérience. Les nouveaux arrivants ont essayé de monter des associations, des projets collectifs, innovants . Mais on a peut-être échoué à inclure des natifs dans nos projets.

Mme Bohic-Cortès : ce sont eux qui se sont exclus, les Audois sont assez chauvins. Ils ont du mal à accepter la nouveauté, une autre culture ; à nous d’apporter ce que nous avons déjà trouvé pour montrer qu’on peut y arriver. Car la situation est ce qu’elle est : le monde est ouvert et on est ouvert au monde.

Martine Theveniaut : Au fur et à mesure du déroulement de la démarche de capitalisation engagée en 2007, on en est arrivés à quelques formules simples qui semblent assez bien correspondre à la teneur de ces propos :
-  S’organiser pour ne pas subir
-  Se rendre capable de et aider d’autres à ça…
-  Se compter pour s’affirmer.