études de cas
Ces quelques mots résument en fait l’enjeu de notre projet. En effet, nous partons d’un constat qui consiste à dire qu’il existe en Allemagne, en Suisse et en France de multiples expérimentations de monnaies complémentaires. En Allemagne, on peut citer pas loin de 20 expérimentations. Il y a le Chiemgauer, le Freitaler, le Dreyecker, etc. En Suisse, il y a le BNB (le Bon Netz Bon). Il y a aussi le Wir.
Et en France, il y a le SOL. L’idée de ce projet est née lors d’un séminaire « Monnaies plurielles » organisé par TSC en 1999 avec notamment la participation de la Fondation Charles Léopold Mayer. En 2004, la possibilité de répondre à un appel d’offres du FSE a permis de lancer cette opération sur cinq régions françaises dont l’Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté et le Territoire de Belfort. En 2009, ce financement a été épuisé et le Crédit Coopératif, Chèque Déjeuner, la Macif et peut-être bientôt la MAIF ont repris le flambeau en s’engageant à pérenniser, à poursuivre, à amplifier l’expérience.
La MCM est une des structures support de cette expérience et bénéficie donc d’une aide lui permettant de poursuivre le travail entrepris. Mais il existe un territoire qui n’est pas concerné par ce financement. Il s’agit de l’espace transfrontalier et plus particulièrement de la zone allant de l’Alsace vers Frieburg en Allemagne et la région Bâloise en Suisse.
Depuis plus de 10 ans, nous avons pris l’habitude de nous retrouver avec nos partenaires pour échanger nos idées et nos pratiques. Nous avons mis en place des groupes de travail variés et complémentaires sur notamment : la démocratie active, le vivre ensemble, les solidarités transnationales, l’éducation populaire et la culture, l’économie solidaire, etc. Nous avons même lancé l’idée d’une assemblée transfrontalière de citoyens. Les bases, le potentiel existe donc et il ne demande qu’à être organisé, soutenu. En d’autres termes, il nous faudrait la mise en place d’un réseau d’expérimentation et de développement des monnaies complémentaires. Il nous permettrait de passer d’un stade expérimental, presque confidentiel, s’adressant à des personnes et des groupes de personnes convaincus d’avance, à un stade plus large, plus vaste, nous permettant de démontrer que les monnaies complémentaires et notamment le SOL est une alternative réelle et concrète dans la crise actuelle.