Actualités
Hôtel Concorde la Fayette Paris Samedi 17 juillet 2010 - 10:30 - 15:30 A L’OCCASION DU CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCES AFRICAINES Construisons durablement l’Afrique avec l’Economie Sociale et Solidaire Agir en synergie avec les diasporas africaines
Editorial
Face au déferlement de l’ultralibéralisme et à la vague d’uniformisations de la mondialisation et de l’économie de marché, les entreprises de l’économie sociale et solidaire défendent la primauté de l’homme sur le capital. » Le profit ne peut être la finalité unique de l’activité économique » proclame le manifeste pour une économie sociale et solidaire signé par des syndicalistes et responsables d’associations.
Compte tenu de son champ d’action assez large, il nous sera difficile de donner une définition précise de l’économie sociale et solidaire. « L’économie solidaire, c’est un mouvement qui regroupe des milliers d’initiatives locales [entreprises adaptées aux personnes handicapées, logement des exclus, éducation populaire, aide aux personnes, accès aux loisirs pour les plus démunis, recyclage, protection de l’environnement, commerce équitable, régies de quartier….] pour produire, consommer, employer, épargner et décider autrement. Produisant à la fois de la valeur ajoutée marchande et de la valeur sociale (…) C’est une économie de proximité en pleine expansion, dont les emplois ne peuvent être délocalisés. » Extrait du Manifeste de l’économie solidaire Tout le monde s’accorde à constater qu’à côté de l’économie basée essentiellement sur la recherche du profit au maximum pour les investisseurs, on observe une économie d’aide mutuelle et d’auto- assistance plus démocratique.
Pour certains, il s’agit d’un secteur comprenant les coopératives, les associations et les mutuelles. D’autres y ajoutent les fondations. D’une manière générale, la particularité de l’économie sociale et solidaire et son mérite proviennent du fait qu’elle s’attaque aux difficultés des plus démunis et aux besoins individuels et collectifs souvent difficiles à gérer par l’Etat en raison de leur complexité. Elle emploie des personnes exclues ou qui risquent de l’être, elle fournit des services individuels à des personnes à faibles revenus et veille enfin à un développement durable.
Si on sait, d’un côté que, l’économie sociale et solidaire a contribué et contribue encore considérablement au développement des pays du Nord en réduisant le taux de chômage des personnes très éloignées de l’emploi, beaucoup se posent encore des questions sur le rôle que ce type d’économie joue, ou peut jouer dans le développement des pays du Sud, frappés par les exclusions sociales de toute nature, la mal gouvernance et la discrimination. Quelle peut donc être l’action de la coopération internationale pour accompagner les pays du Sud vers cette forme d’économie qui respecte l’homme et le place au centre de ses préoccupations.
L’imagination déployée pour créer les initiatives dans l’économie sociale et solidaire présente une importante fraction méthodologique et technique entre le Nord et le Sud. Pendant qu’au Nord, l’économie sociale et solidaire bénéficie d’un environnement régulé animé par des professionnels bien avérés, travaillant dans la constitution de réseaux et de coordinations efficaces pour un meilleure développement du secteur ; le Sud en revanche traine le pas avec une regrettable dispersion des actions. Ce qui réduit considérablement l’efficacité d’une telle approche pourtant basée sur la solidarité à la fois des actions locales, du soutien des diasporas et de l’accompagnement des institutions républicaines, et même de l’Etat.
Aussi, pensons nous qu’une véritable solidarité internationale doit se mettre en place afin que l’économie sociale et solidaire connaisse un rayonnement plus perceptible au-delà des frontières des pays du Nord ; que cette nouvelle approche de l’économie progresse et se développe dans les pays du Sud où l’économie informelle tend à s’ériger en système, laissant ainsi la pauvreté s’installer durablement au sein des populations fragilisées par le chômage de longue durée. C’est ici qu’il faut interpeller les africains de l’étranger. Ils ont un double rôle à jouer : s’approprier les bonnes pratiques susceptibles de faire avancer le continent noir en matière de soutien des initiatives économiques locales et agir solidairement en apportant un soutien financier et technique aux organisations éprouvant un fort intérêt de contribuer au développement de l’Afrique de manière durable.
Aux pouvoirs publics et collectivités territoriales, un plus fort engagement en termes d’accompagnement et de canalisation est nécessaire au plan local car les initiatives de développement menées au-delà des frontières nationales par des diasporas souffrent souvent d’isolement et d’indifférence de la part des pouvoirs quand bien même celles-ci s’avèrent d’utilité sociale et d’une viabilité économique avérées.
En organisant le Colloque de Paris, HUMANITAS INTERNATIONAL, en sa qualité de promoteur de l’ économie sociale et solidaire en milieu africain voudrait militer, tout d’abord, en faveur de la valorisation des initiatives économiques des africains ICI(LE VILLAGE DES MIGRANTS) afin de favoriser leur intégration, ensuite, permettre la mise en place de plates formes LA BAS( BOUTIQUE DE GESTION DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE)devant trouver des Alternatives pour le Développement d’une Dynamique Economique Locale( ADDEL) dans les pays de départ, avec pour ambition de mettre en synergie les actions menées en Occident en terme de développement solidaire et les initiatives locales dans les pays du Sud en insistant sur la formation et l’accompagnement de ces hommes et femmes qui , demain parraineront des initiatives économiques dans leur pays d’origine, ou encore, prendront en main leur vie en créant leurs propres activités fondées non sur le profit d’abord mais sur la solidarité et la mutualité. D’où il paraît nécessaire d’acquérir et de renforcer l’expertise sans laquelle les initiatives s’étiolent et restent sans effet.
On le sait, l’économie sociale et solidaire a le vent en poupe. Elle fait ses preuves et concerne aujourd’hui des centaines de millions de personnes à travers le monde. En France, en Allemagne et en Belgique, elle pèse 10% dans les chiffres de l’emploi. L’existence d’une moitié de l’humanité dépend des structures de l’économie sociale et solidaire (associations, coopératives, mutuelles et fondations). Le Colloque de Paris s’inscrit naturellement dans cette démarche et a pour vocation de susciter un grand intérêt en la matière dans les politiques de développement et de lutte contre le chômage de longue durée dans les pays du Sud. En accueillant ce premier rendez-vous, Paris lance le débat pour une longue réflexion sur la rédaction d’un document de référence recommandant systématiquement le développement de l’économie sociale et solidaire en Afrique.
MESSI HIERONYME Paul Emile, Président
PROGRAMME 10h : Accueil des participants
10h 30 : mot de bienvenue du Président de l’association HUMANITAS INTERNATIONAL
10h 35 : Allocution d’ouverture de Seybah DAGOMA , Maire adjointe de Paris chargée de l’économie sociale et solidaire
10 h 45 : définition du concept de DIASPORA par Gaston KELMAN, écrivain et conseiller du Ministre de l’immigration
11h : Définition de l’économie sociale et solidaire par le Président de l’atelier, du CRESS ou un Représentant
11h 15 : Etat des lieux des actions des diasporas africaines, par un Représentant du FORIM et de la FAFRAD
11 h 30 : ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : EXEMPLE A SUIVRE PAR LES PAYS AFRICAINS par Coordination Sud
11h 45 - 13h 15 : Table Ronde N°1(4 intervenants) L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE COMME ALTERNATIVE A LA PROBLEMATIQUE DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU CONTINENT AFRICAIN Quels moyens mettre en œuvre pour impliquer davantage les associations, les coopératives, les fondations et les mutuelles dans le développement social et économique du Continent noir ?
13h 30- 14 h PAUSE CAFE
14 h 15 -15 h 45 – Table-Ronde N°2 ( 4 intervenants) FAIRE PRENDRE CONSCIENCE AUX DISPORAS AFRICAINES DU RÔLE QUE PEUT JOUER LEUR ENORME POTENTIEL FINANCIER ET INTELLECTUEL DANS LA CREATION D’ENTREPRISES SOLIDAIRES EN AFRIQUE POUR LUTTER CONTRE LE CHÔMAGE : QUELLES SYNERGIES AVEC LES ACTIONS MENEES AU PLAN LOCAL EN AFRIQUE ?
15h 45- 16 h : Synthèse et mise en perspective des débats : OCDE
16 h 00 : Clôture de la journée par le Président de HUMANITAS INTERNATIONAL
16h - 17h : Cocktail , échanges et remises des recommandations à publier
Environ 300 participants sont attendus à ces travaux dont :
Des Représentants du corps diplomatique des Etats africains
Des Représentants du Ministère de l’immigration
Des Représentants d’organismes internationaux
Des Dirigeants d’associations et d’ONG
Des Chefs d’entreprise d’économie sociale et solidaire
Des Dirigeants d’entreprises africaines
Des Dirigeants de structures d’insertion socioprofessionnelle
Des Médias locaux
Des Collectivités territoriales
Des invités venant d’Afrique
Sous réserve de confirmation, la liste d’intervenants se présente comme il suit :
Gaston KELMAN, Conseiller du Ministre de l’Immigration
Madame Seybah DAGOMA, Maire adjointe de Paris chargée de l’économie sociale et solidaire
DOGAD Dogoui, Président du Cercle de la Diversité Républicaine
Dr Gisèle OSSAKEDJOMBO NGOUA MEMIAGHE, Ambassadeur Délégué Permanent auprès de l’UNESCO et de l’OIF, Marraine des journées
MESSI HIERONYME, Président HUMANITAS INTERNATIONAL
Hubert Freddy NDONG MBENG, Administrateur HUMANITAS INTERNATIONAL
MANDENG BAKANG Cyrille, Administrateur HUMANITAS INTERNATIONAL
François-Xavier MBEZELE NGOMBA, Administrateur HUMANITAS INTERNATIONAL
Dembélé, Président du Conseil des Maliens de France
Andre Julien MBEM, Editorialiste
GNINGUE Djibril, Directeur de la tribune Diaspora Africaine
Claire MIMBOE NDI SAMBA, Fondatrice du REPCAM, Directeur Fondation ETO’O FILS
Mme Léa DABANY, Coordonatrice de la Fondation AMISSA BONGO
Martine Rhein, Représentante des Droits de l’Homme et de l’enfant
Alain Bal, Président des citoyens du Monde
DOUKOURE, Président de la FAFRAD
Représentant Coordination Sud
Représentant Forim
Un Représentant de l’OCDE
Directeur du Fonds National de l’Emploi au Cameroun
Le Directeur de l’office National de l’emploi au Gabon
Les Ministres gabonais et camerounais de l’artisanat, des PME et de l’économie sociale
Président du Patronat gabonais
Président de l’APIP
Président du GICAM
N.B : Le colloque sera réparti en 2 tables – rondes enrichies de deux sous-thèmes relatifs au thème principal. Chaque atelier sera animé par 6 intervenants selon leurs convenances et leurs domaines d’action. Il est par ailleurs demandé aux participants de fournir au comité d’organisation une recommandation pour la promotion de l’économie sociale et solidaire en Afrique et les stratégies possibles entre les institutions locales en Afrique et les actions des diasporas. Un commentaire saisi de 20 lignes minimum et d’une page Maxi peut aussi accompagner cette recommandation. Ces commentaires seront publiés dans un document intitulé : MANIFESTE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN AFRIQUE