études de cas
Actions présentées:Questions clés
Intervention de France Joubert, le 14 décembre à Poitiers, lors de l’étape régionale n°1 de la Plate Forme « changer d’échelles du local à l’Europe »
Eléments descriptifs
Le constat est marqué par le refus d’agir malgré un contexte démographique extrêmement défavorable. En effet, les entrées des 15-24 ans ne compensent plus les sorties des plus de 55 ans au-delà de 2006.L’organisme gestionnaire de ce projet européen est le Carrefour de l’Innovation Sociale, du Travail et de l’Emploi (CISTE). Association régionale, elle met en relation les partenaires sociaux et les représentants des territoires, sur diverses thématiques, grâce aux carrefours qu’il organise. Le projet Atout âge diversifie ses objectifs. Il innove en les traitant sous les 2 angles individuel et collectif.
Sur le plan individuel, les actions visent les représentations, les préjugés associés à l’image des seniors ; le suivi des trajectoires personnelles pour faciliter les conditions d’acquisition de la qualification professionnelle à toutes les étapes de la vie au travail ; l’amélioration de la qualité de l’emploi notamment des conditions de travail des fins de carrières.
Sur le plan collectif, les objectifs couvrent trois axes de promotion des fins de carrière : l’analyse des politiques salariales dont le coût de l’emploi ; le développement de dispositifs de gestion de ressources humaines qui valorisent les seniors en prenant en compte leur savoir faire ; la meilleure articulation des temps sociaux dans l’entreprise, de la production à la formation.
Le projet a bénéficié à une pluralité de groupes : demandeurs d’emploi, actifs, femmes, publics en difficulté et travailleurs handicapés. Il a mis en lumière la nécessité de sortir de la discrimination fondée sur l’âge à la fois pour les salariés et pour les chômeurs.
Quelle économie l’action génère-t-elle ?
L’un des résultats concrets du projet est la tenue d’un salon sur le thème « 50 entreprises embauchent des 50 ans et plus » le 21 février 2005 avec la participation de l’Etat, la Région, la DRTEFP et l’Europe. Il réunit 485 DE de plus de 50 ans ; 48 entreprises, avec 132 emplois proposés.
L’action a-t-elle augmenté le pouvoir et la responsabilité dans les solutions mises en oeuvre ?
L’avantage de ce projet fédérateur est de travailler avec l’existant et de simplement créer des ponts entre les acteurs responsables des dispositifs de maintien dans l’emploi des seniors et ceux chargés de la promotion de leur employabilité. La question des conflits entre générations a pu émerger des échanges comme un enjeu majeur de l’action au niveau du territoire ou de la branche. Le projet innove par la mobilisation des partenaires qu’il implique. Il ne s’agit pas d’une étude ou d’une formation, mais d’un cadre permanent de concertation dans lequel les acteurs peuvent être mis en mouvement. En effet, le CISTE met en œuvre des moyens pour favoriser des concertations. Exemple : entre les entreprises sollicitées par la Caisse d’Epargne (qui élargit le dispositif à toute la France) ; les comités d’entreprise mobilisés par un centre régional de documentation (le CREDES) ; 2 grandes entreprises régionales installent une gestion des âges ; l’ANPE, d’autres réseaux associatifs comme l’ARACT (l’association régionale pour l’amélioration des conditions de travail par exemple) et les salariés âgés eux-mêmes.
Quelles articulations l’action a utilisées/produites pour réussir des avancées ?
La mise en place de tels échanges peut se reproduire dans de multiples localités, et même dans le cadre européen. Elle implique simplement l’existence d’un centre de ressources pour coordonner le travail mais elle n’exige pas l’institution d’une structure supplémentaire.
Le projet a donné lieu à un partenariat transnational SOLIDAGE entre A tout Age (France) et Genera (Allemagne/IG Metal) qui a débouché sur des directives en faveur de la gestion des âges (la conciliation vie professionnelle/vie personnelle, la formation, le développement des compétences et la coopération intergénérationnelle). Il est présenté à la Commission européenne, le 30 mai 2006, devant les partenaires sociaux des 25 états membres.
Le projet débouche sur un accord des partenaires sociaux en octobre 2005 pour encourager le retour des seniors dans l’emploi, la gestion des fin de carrières, l’implication des branches professionnelles, et un suivi des objectifs.Le projet débouche sur un plan national concerté pour l’emploi des séniors (avec une déclinaison régionale et des actions ANPE, ASSEDIC, ARACT, un objectif 5 de suivi tripartite dans la durée
Le CISTE prévoit différentes actions pour une pérennisation de la démarche en région dont un forum annuel sur le thème... et l’engagement du projet ETAPE construit sur la même dynamique avec ceux qui veulent pour installer. L’objectif est d’installer une plate forme permanente pour la VAE, la construction de son emploi ou de son activité (avec les outils de garanties financières), un parcours professionnel. Il s’agit de sécuriser les personnes en mutualisant les réponses. (10 associations sont impliquées ; les partenaires institutionnels (ANPE....) n’ont pas souhaité poursuivre).
Questions récurrentes / Effets des systèmes
La problématique de la suprématie des pouvoirs publics est soulignée par le retrait des partenaires institutionnels et la reprise en mains dans un dispositif national qui revient sur le terrain avec un plan et des procédures, à côté des initiatives dont la qualité et la pertinence ont été célébrées et ne sont donc plus à prouver.
Quelles leçons pour démultiplier ces dynamiques territoriales à l’avenir Une approche concrète et cumulative du transfert : Le projet a débouché sur la production d’un « kit » d’une dizaine d’expériences comportant des études, analyses et outils à disposition des branches et des territoires en 2005.Cinq types d’actions futures ont été déduits de la production du kit d’expériences :
Conduire des études sur l’aide au retour à l’emploi,
Mobiliser les entreprises sur la gestion des âges,
Adapter l’offre de formation, - Utiliser la communication pour diffuser les travaux,
Développer des partenariats plus actifs sur les territoires.
Chaque pas contribue à ouvrir la marche. L’innovation, c’est prendre le risque du pas suivant pour entretenir la marche (la continuation de la vie). ... En l’occurrence ETAPE (avec ou sans les partenaires institutionnels). Mais comtien de temps, si on n’installe pas le cadre pour une forme de pérennisation qui reste en contact avec ses promoteurs et les réalités d’une connaissance approfondie du territoire, ses jeux d’acteurs, ses ressources, etc. ?
Mots-clés
a) géographiques : Région Poitou-Charentes ; France, Europe
b) acteurs : Partenaires sociaux, institutions du Service public de l’emploi ; Région, Etat déconcentré
c)méthodologiques : Gestion des âges ; cadre permanent de concertation dans lequel les acteurs peuvent être mis en mouvement
Renvois et références
Autre source : Forum de la mondialisation responsable, Lyon, 25 au 28 octobre 2006 Atelier Thématique 3.1 : Gouvernance locale : faire vivre un dialogue social territorial (Forum européen LOGOSSD), trouvé sur internet.