études de cas
Teck Cominco : une prise en compte des parties prenantes
Teck Cominco Limited est une entreprise axée sur l’exploitation des ressources naturelles dont les principales activités sont l’extraction minière, la fusion et le raffinage. L’entreprise a son siège à Vancouver et possède neuf mines productives au Canada, aux États-unis et au Pérou et d’importantes usines de raffinage de zinc au Canada et au Pérou.
Teck Cominco possède une mine dans la localité de Metaline Falls, située dans le nord-est de l’État de Washington. Cette région connaît un taux de chômage élevé : la fermeture d’une mine et de cimenterie, l’arrêt de la production forestière ont sévèrement nui à la prospérité économique de la région. Teck Cominco a estimé que la durée de vie de son site d’extraction était de 12 ans. Afin de limiter les impacts négatifs de cette fermeture, l’entreprise est entrée dans un processus de dialogue avec les collectivités et les parties prenantes. L’entreprise noue rapidement le dialogue avec les collectivités et ses parties prenantes pour convenir du partage des retombées positives, minimiser l’atteinte aux traditions et aux modes de vie locaux, atténuer les menaces qui pèsent sur l’environnement, planifier la viabilité des collectivités par suite de la fermeture de mines et élaborer des mécanismes pour donner suite, dès qu’elles se présentent, aux questions qui préoccupent les collectivités.
Carrefour international (Fr) : une grande entreprise de distribution audite socialement ses filières
Carrefour est le premier distributeur européen et le deuxième mondial. L’entreprise possède 9 200 magasins dans trente pays à travers le monde. Cette multinationale de la distribution s’investit depuis quelques années déjà, sans que cela soit connu de ses clients, dans une démarche qui prend de l’ampleur au niveau des grandes entreprises transnationales : les audits sociaux qui, comme leur nom l’indique, visent à apprécier les conditions sociales dans lesquelles sont fabriqués les produits vendus au consommateur. On pourra ainsi lui garantir que le produit qu’il achète n’a pas été, par exemple, fabriqué par des enfants. Un « Comité de vigilance », organisation à but non lucratif, est garant de la démarche, définit les priorités, préconise et suit la mise en oeuvre des actions correctrices, réalise ou fait réaliser les enquêtes locales. Ce comité, dénommé INFANS, est dirigé par quatre représentants d’une ONG, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et deux représentants de Carrefour.
Wal Mart (États-Unis)
Examinons l’effort fourni par la première chaîne de distribution dans le monde, Wal-Mart. Rappelons en préalable que cette entreprise est, depuis des années, la cible de nombreux observateurs qui dénoncent les conditions sociales dans lesquelles Wal- Mart maintiendrait son personnel et celui de ses sous-traitants ainsi que son absence de préoccupations pour les questions environnementales qui la concernent.
Récemment, l’entreprise a annoncé changer radicalement son comportement environnemental et social en publiant sa stratégie, des mesures et des objectifs concrets à court et à moyen terme. À titre d’exemples, voici ce que l’entreprise annonce sur le plan écologique : – réduire les déchets solides de 25 % dans les trois prochaines années ; – remplacer les emballages PVC d’ici deux ans ; – introduire des produits en coton biologique ; – faire certifier les fruits de mer par un tiers indépendant selon les normes des meilleures pratiques environnementales et socioéconomiques ; – faire des investissements agressifs de 500 millions de dollars par an dans des technologies écologiques et dans l’innovation. En outre, Wal-Mart déclare : « Nos objectifs en matière d’environnement sont : – d’avoir 11 % de notre approvisionnement énergétique en énergie renouvelable ; – de générer zéro déchets ; – de vendre des produits qui vont dans les sens de la durabilité de nos ressources et de l’environnement. »
D’après Wal-Mart, ce changement a été préparé par des dialogues avec des parties prenantes : « Pour mieux comprendre nos critiques et l’impact de Wal-Mart sur le monde et la société, pendant un an nous avons rencontré et écouté nos clients, nos associés, des groupes de citoyens, des dirigeants des gouvernements, des associations à but non lucratif, des organisations non gouvernementales et d’autres personnes. Après une année passée à écouter, le temps est venu de parler. »
S’ils s’avéraient effectivement mis en pratique et d’une manière qui puisse rencontrer les nombreuses critiques 30 qui subsistent, de tels changements pourraient avoir une influence majeure directe sur la qualité de vie ainsi qu’une très grande influence indirecte sur les fournisseurs et les concurrents, et cela à une échelle très importante.
Vous pouvez télécharger le livre dont ces exemples sont extraits sur le site du PSES