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2 septembre 2009
Changer son rapport à la monnaie, c’est changer son rapport à la vie
Interview de Patrick Viveret, France

Par Agnès Rousseaux, Sophie Chapelle (2 septembre 2009)

Dans notre société quantifiée, chronométrée, financiarisée, monnayée, rentabilisée, le philosophe Patrick Viveret, proche du mouvement altermondialiste, nous interpelle : « Qu’est-ce qui compte vraiment dans nos vies ? » Les expérimentations de monnaies alternatives en France ou en Argentine, l’émergence de nouveaux indicateurs de richesse ou les actuelles remises en cause du capitalisme financier, sont autant de signes que des transformations sociales et individuelles sont discrètement à l’oeuvre. Le philosophe revendique aussi le droit à ne pas tout compter.

En 2000, Patrick Viveret a mené une étude sur les nouveaux facteurs de richesse, à la demande de Guy Hascoët, alors secrétaire d’Etat à l’Economie Solidaire du gouvernement Jospin. Certaines propositions de ce rapport, intitulé « Reconsidérer la richesse », ont été à l’époque qualifiées d’utopistes. Elles sont pourtant aujourd’hui pleinement d’actualité. Au-delà des batailles sur la répartition des richesses, questionner la nature même de la richesse est aujourd’hui un enjeu majeur, comme nous l’explique le philosophe dans cet entretien vidéo. Une invitation à changer de regard sur le monde, pour aller affronter « les zones de haute pathologie collective » où règnent les logiques de captation et d’accumulation.

Interview avec les réponses filmées de Patrick Viveret sur http://www.bastamag.net/spip.php?article601