Actualités
« Je souhaiterai,s observant le futur, que notre région de Santa Maria, qui est relativement pauvre, puísse être plus intensement aidée avec une attitude d´espérance. Nous n’avons pas besoin de personnes désanimées, nous ne voulons éluder personne, nous ne voulons pas créer des expectatives fausses, mais une véritable Espérance ». (Dom José Ivo Lorscheiter).
Depuis 1994 a lieu, à Santa Maria, RS, la Foire d’économie sociale (Feira da Economia Solidária), qui aurait complété, les 10, 11, et 12 juillet 2009, sa 16ème Édition régionale et sa 5ème Éditon internationale. Cet événement a toujours été planifié et réalisé en collaboration avec la force de l’économie éociale (Economia Solidária) en réseau avec le Forum Brésilien d’Économie Solidaire (Fórum Brasileiro de Economia Solidária), différents Forums régionaux, les 60 Commissions d’organisation de Santa Maria pour le projet Espérance/Coespérance « Projeto Esperança/Cooesperança » du Diocèse de Santa Maria, RS, des entités partenaires, des organisations gouvernementales et non gouvernementales, des mouvements sociaux et les entreprises sociales (solidaires), d’une manière très organisée, engagée à mettre sur pied cette Foire durant 16 ans.
La Foire de Santa Maria fait partie d’un Programme national de Foire en réseau avec les politiques publiques au Brésil et qui fortifie le commerce équitable et la consommation éthique et solidaire. À partir de 2001, la Foire est devenue une marque nationale avec la participation de plusieurs entreprises d’autres régions (États) et d’autres pays, devenant ainsi LA FOIRE NATIONALE ET INTERNATIONALE DE L’ÉCONOMIE POPULAIRE SOCIALE (SOLIDAIRE) et confirmant que « UNE AUTRE ÉCONOMIE SE RÉALISE ». L’événement de 2008 avait réuni environ 145 milles personnes de 25 pays, de 27 États (régions) brésiliens, d’environ 400 Communes, avec la participation de 850 entreprises sociales (solidaires) et plusieurs réseaux d’économie sociale d’Amérique latine et d’autres continents, occupant de nombreux et significatifs espaces de formation comme : des séminaires nationaux et internationaux, des ateliers, marche internationale et eucuménique pour la Paix, Debout Juventude, partage d’expériences et moments culturels avec la présence des différentes cultures, ethnies et un grand nombre de peuples indigènes de différentes tribus.
La Foire de Santa Maria : « Une expérience apprenante et enseignante »
L’édition de l’année 2009 entre dans l’histoire de manière différente. Les efforts et le travail bénévole des 60 commissions formées par les entreprises solidaires qui composent le Réseau du projet Espérance/Coespérance « Projeto Esperança/Cooesperança » intégré dans le travail social de la Banque de l’Espérance (Caritas Dioceseme) du Diocèse de Santa Maria- RS, de la Caritas Brésilienne et de la Caritas Régionale/RS, du SENAES (Sécretariat National d’Économie Sociale), du IMS (Institut Mariste de Solidarité) et de nombreuses autres entités partenaires et sponsors, qui viennent travailler pour cet événement depuis un an, furent interrompus et annulés. Pourquoi la Foire n’a pas eu lieu quand les autres événements dans la ville se réalisaient ? L’allégation du Juge Dra. Eloísa Helena Hernandez de Hernandez fut « qu´il y aurait agglomération de personnes », un risque pour la propagation de la Grippe A (H1N1). Qu’en est-il des autres agglomérations : les autobus, les cinémas, les shoppings, les Fêtes, les boites de nuit, les différents marchés, les jeux, la Fête de la Patate Douce, la Grande Foire de Voitures, les écoles, les différentes églises, les nombreux autres événements qui provoquent l’agglomération de personnes en lieux fermés, au centre-ville, du RS du Brésil ? Serait-ce que l’air de notre événement est différent ? Notre nourriture est différente ? Notre travail est différent ? Notre ambiance est différente ? Ou serait-ce que le véritable motif est que l’économie sociale (solidaire) ouvre pour le monde la possibilité d’un modèle économique de développement solidaire, durable et d’inclusion sociale, de partage, de sauvegarde de la dignité humaine où les exclus de ce processus actuel ont voix et droit à une participation interactive ?
Voyez ici bas la chronologie des faits :
1. 2 juillet 2009, les responsables des commissions de la Foire du projet Espérance/Coespérance « Projeto Esperança/Cooesperança » et de la Préfecture municipale de Santa Maria se sont réunis avec le Dr. José Haidar Farret, sécretaire municipal de la Santé, pour discuter de l’équipe de santé avec les professionnels, et de l’Unité mobile durant les 3 (trois) jours de la Foire. Le Dr. José Haidar Farret a confirmé que son équipe fera tout pour donner assistance pendant tout l’événement, incluant pour le 4ème Debout Juventude qui y fera son campement. Ainsi, nous sommes restés plus tranquille avec ce soutien du Sécretariat de la Santé pour la Foire.
2. 2 juillet 2009, une grande réunion avec les différents secteurs de la santé, des représentants de la Préfecture municipale et de la Commission centrale de la 16ème FEICOOP a été tenue. Pendant cette réunion, il y a eu de longs débats où les secteurs de la santé voulaient annuler tous les événements de la Foire, mais la Commission de la Foire a pondéré et a décidé d’annuler les événements internationaux, et la décision fut transmise le jour même au Préfet municipal Cézar Schirmer, qui a manifesté son accord pour le maintien des événements nationaux.
3. 3 juillet 2009, tous les secteurs de la santé antérieurement mentionnés se sont réunis avec le Promoteur public de défense communautaire, Sr. João Adede Y Castro. Pendant cette réunion, le Promoteur a recommandé aux organisateurs l’annulation de tous les événements relatifs à la Foire et à la Préfecture municipale. Il a été exigé l’annulation de tous les événements. Les documents ont été transmis à la Commission de la Foire le jour même aux environs de 17 heures.
4. 4 juillet 2009, au Centre de Référence d’économie sociale (solidaire) Dom Ivo Lorscheiter, Rua Heitor Campos, s/n, Santa Maria, RS, se sont réunis environ 170 membres des différentes commissions, qui ont sollicité, sous la tutelle d’un avocat, une reconsidération des faits. Cette négociation s’est tenue jusqu’au 7 juillet 2009, à 16h30, alors qiu’il fut annoncé, par le biais de la presse, par la Préfecture municipale, la RÉALISATION de tous les événements nationaux, parce que les commissions avaient déjà annulé les événements internationaux, avec l’accord du Préfet municipal Cézar Schirmer. Aux environs de 18h, le Promoteur de défense communautaire Dr. João Marcos Adede Y Castro est entré avec Action de Jurisprudence, exigeant l’annulation de tous les évenements nationaux et internationaux.
5. 8 juillet 2009, vers 10h30, fut transmis aux organisateurs la décision d’annulation totale et obligatoire de tous les événements, avec une condamnation à payer environ 18 520 € (dix huit milles cinq cents vingt Euros) en cas de non respect de la décision de justice, pour chaque entité : Préfecture de Santa Maria, l’Archidiocèse de Santa Maria, la Banque de L’Espérance et le projet Espérance/Coespérance « Projeto Esperança/Cooesperança », responsables des évènements de 2009.
6. Du 1er juillet au 12 juillet 2009, se sont tenues de nombreuses réunions avec l’équipe centrale de la Foire, les commissions et les entités partenaires. Nous avons reçu des milliers d’appels téléphoniques et courriels demandant une clarification de la situation. L’annulation totale de la foire nous a été transmise seulement un jour et demi avant le début des événements nationaux, rendant pratiquement impossible l’avertissement des caravanes qui venaient de loin et qui étaient déjà en route.
Quant à celles qui étaient déjà sorties de leurs villes d’origine, elles ont été bien reçues. Nous avons manifesté notre profonde indignation au promoteur Dr. João Adede Y Castro et au Juge Dra. Eloísa Helena Hernandez de Hernandez, qui n’ont pas eu la capacité d’écouter les organisateurs en premier (qui n’ont pas eu de droit de défense, ni de clarification des faits). Cette indignation a gagné la toile ainsi que tous les forums nationaux et internationaux d’économie sociale. Cette solidarité, aujourd’hui, fortifie la construction d’un nouveau modèle de développement solidaire et substantiel avec des politiques publiques à travers un nouveau modèle d’organisation, de production et de commerce équitable, une consommation éthique et solidaire. En réalité, le « Coeur de l’économie sociale (solidaire) a été mondialement blessé. Quand est arrivé l’annulation des événements nationaux, le 8 juillet 2009, 15 caravanes étaient déjà sorties de leurs différents États. Ces caravanes ont quand même réalisé à Santa Maria un grand moment de partage, d’échange d’expériences et de formation dans divers lieux de la ville et de la région. Entre autres, la visite du tombeau de Dom Ivo Lorscheiter (précurseur de l’économie sociale au Brésil), dans le sanctuaire de la basilique Notre Dame Medianeira ; la marche de l’Espérance, où des milliers de personnes en harmonie et pour la même cause ont clamé : force, courage, justice et liberté, fortifiant ainsi la Toile de l’Espérançe dans la perspective d’ « Un autre monde possible ». Après ces trois jours, devant un système exclusif et oppresseur, il est nécessaire et urgent que l’économie sociale (solidaire) se réalise à travers un grand mouvement mondial.
Pour cela, il a été lancé pour le mois de janvier 2010, la célébration des 10 ans du Forum Social Mondial dans la région métropolitaine de Porto Alegre. La réalisation du 1er Forum Mondial de l’économie sociale (solidaire) sera précédé de la 1ère Foire Mondiale d’Économie sociale (solidaire), à Santa Maria - RS - Brésil. Cet événement sera réalisé avec la présence de tous les réseaux mondiaux, de tous les continents, avec la certitude qu’ « Un autre monde est possible » et qu’ « Une autre économie est déjà en train de se réaliser ».
« Si tu veux planifier pour un an : plante des céréales ; Si tu veux planifier pour 30 ans : plante des arbres ; Si tu veux planifier pour 100 ans : organise et motive l’organisation du peuple » (Proverbe Chinois).
Version française : Economie Sociale du Quebec
Pour plus de détails sur les actions décrites dans ce texte, ici