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26 juin 2009
Rapport : Temps de crise financière, économique, écologique et sociale
Comité 21, France

Le 26 juin, le Comité de prospective du Comité 21, présidé par Bettina Laville, présidente d’honneur du Comité 21, a présenté son premier rapport intitulé : « Temps de crise financière, économique, écologique, sociale : enjeux, contradictions, opportunités ». Il analyse les origines de ces crises et formule des recommandations pour l’après-crise. Au lendemain de la réunion du conseil de l’OCDE, qui s’est conclue par une déclaration sur la croissance verte, et à la veille des rencontres du Cercle des économistes dont les travaux porteront sur le thème « des ruptures aux nouveaux équilibres », le Comité de prospective du Comité 21 se prononce pour une transformation profonde de notre civilisation, seule voie de sortie de crise.

La plupart des débats sur les crises financière, économique, écologique et sociale tournent autour de deux questions : Ces crises ont-elles la même origine et les solutions pour y répondre sont-elles communes ? Représentent-elles l’occasion de corriger une « fausse route » ou un simple détour par rapport à la « bonne route » ? Pour le Comité de prospective du Comité 21, les crises ont la même origine, la démesure, et appellent des réponses communes : moins de « court-termisme », plus d’horizon durable, moins de produits virtuels, plus d’investissements pour satisfaire nos vrais besoins. Concernant l’après-crise, le Comité de prospective préconise une transformation substantielle : un nouveau choix global d’organisation sociale. Ce n’est pas simplement le capitalisme qu’il faut refonder, mais le fonctionnement entier de nos sociétés et de nos comportements. « Stimuler » et « sauvegarder » l’économie, comme on l’entend actuellement, revient trop souvent à repousser l’échéance du changement requis.

En effet, la dégradation de la planète et la rareté des ressources sont un fait aujourd’hui, pas une menace. Nous n’en sommes plus à l’aménagement d’un développement viable mais à la construction de notre survie, en rupture avec les comportements de tous les acteurs, économiques privés, publics, société civile, etc. Ce travail doit s’appuyer sur la sociologie et les sciences politiques, voire les propositions philosophiques puisque c’est à un nouvel humanisme qu’il est fait appel. 86 pages - juin 2009

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